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November 03, 2020

Babcock Ranch, la première ville verte américaine fonctionne à l’énergie solaire

By: Vicki Parsons - IT

France Radio Broadcast October 20, 2020 (Translation below)

par Benjamin Fontaine  publié le 20 octobre 2020 à 6h06

https://www.franceinter.fr/babcock-ranch-la-premiere-ville-verte-americaine-fonctionne-a-l-energie-solaire 

 En 2017, une bulle verte a vu le jour au cœur de la Floride. La ville de Babcock Ranch est sortie de terre pour accueillir des Américains en quête d’une vie plus proche de la nature. Babcock Ranch est alimentée par l’énergie solaire, une première aux États-Unis. 

Au pays du pétrole et de la climatisation à outrance, il existe une “oasis” où se retrouvent aujourd’hui quelques centaines de familles américaines. Babcock Ranch se situe au cœur de la Floride. Sortie de terre en 2017, cette ville a été imaginée par Syd Kitson, un ancien joueur de football américain devenu promoteur immobilier.

Désignée première ville verte des États-Unis, Babcock Ranch n’est alimentée que par l’énergie solaire. Une ferme de 700.000 panneaux solaires a été construite au nord de la ville. “Nous produisons ce dont nous avons besoin et ce que nous n’utilisons pas part dans le réseau pour alimenter les habitations des alentours,” explique Syd Kitson.

Au premier coup d’œil, Babcock Ranch a tout d’une petite ville de banlieue un peu chic des États-Unis. À quelques détails près. De larges pistes cyclables, si rares aux États-Unis, ont été tracées le long des routes. Les quelques véhicules que vous croisez sont des voiturettes de golf électriques.

30.000 hectares de nature préservés

Sur la place principale, des arbres solaires ont été plantés. Ces mâts en haut desquels ont été installés des panneaux solaires permettent de capter le wifi et de recharger son téléphone portable.

“L’aboutissement de ce rêve a été le fruit de longues négociations avec notre partenaire Florida Power & Light et avec l’État de Floride”, confie Syd Kitson. “En 2006, nous avons vendu 30.000 des 37.000 hectares que nous possédions à l’État en nous assurant que cette zone resterait préservée. Ça n’avait jamais été fait. Le reste nous l’avons utilisé pour construire la ville et la développer.”

En raison de la crise économique, le projet a pris du retard et les premiers habitants n’ont posé leurs valises qu’en janvier 2018. Robert et Robin Kinley sont retraités. Ils vivaient à Orlando avant d’arriver à Babcock Ranch. “C’est en voyant le coucher de soleil que nous nous sommes décidés,” sourit Robin. “Dès le lendemain nous sommes allés signer pour le terrain. Nous étions les premiers alors à blaguer, j’ai demandé à être nommé maire honoraire,” plaisante Robert.

Le couple vit désormais dans une maison de 223m2 achetée plus de 400.000 euros, le double des prix pratiqués dans la région. Ils ont vue sur le lac qui porte leur nom, et où il n’est pas rare de croiser quelques alligators. La faune locale ne semble pas vraiment dérangée par les habitants.

Leur grande maison a été construite en respectant les dernières normes environnementales. Le toit est en métal pour économiser l’énergie et résister plus facilement aux ouragans qui font si peur à Robin. “En venant ici nous voulions fuir la pollution et le bruit de la ville,” raconte l’ancienne professeure de français.

Un réseau d’eau en circuit fermé 

Le couple a également investi dans une voiture électrique et envisage d’installer des panneaux solaires dans les prochains mois. “Nos factures d’électricité ont considérablement diminué et si on installe des panneaux solaires nous paierons encore moins cher !”

À Babcock Ranch, le réseau d’eau fonctionne en circuit fermé. Les eaux usées sont recyclées. Elles servent notamment à arroser les potagers communautaires dont certains fruits et légumes se retrouvent dans les restaurants de la place principale. Pour agrémenter leur jardin, les habitants doivent planter des arbres ou fleurs locales.

Les lotissements sont construits autour de plusieurs lacs. Pas moins de 80 kilomètres de sentiers ont été aménagés pour permettre aux coureurs et aux marcheurs de se dépenser. “Je cours tous les matins avant d’aller travailler, c’est formidable on peut profiter de la nature, admirer les paysages”, raconte Shanon qui enseigne à l’école de la ville. L’établissement accueille désormais 500 élèves de la maternelle au collège. “Le développement durable, la protection de l’environnement, l’alimentation sont au cœur de notre programme et nous nous appuyons sur la ville pour l’expliquer aux élèves.”

Objectif : 50.000 habitants d’ici 20 ans 

Pour éviter les conflits de voisinage, la politique reste souvent en dehors des discussions, mais vous ne trouverez pas de climato-sceptiques dans la ville. “Je pense qu’ici nous avons une partie de la solution pour limiter le réchauffement climatique,” confie Robert Kinley.

Loin d’être une utopie, Babcock Ranch accueille aujourd’hui 2.000 habitants, dont la moitié sont de jeunes couples avec enfants. Les maisons se vendent entre 170 000 et 700 000 euros. L’objectif du promoteur Syd Kitson est d’atteindre les 50.000 habitants d’ici 20 ans, tout en réussissant à préserver ce cadre de vie.

Babcock Ranch, America’s first green city to run on solar energy

by Benjamin Fontaine published on October 20, 2020 at 6:06 am

https://www.franceinter.fr/babcock-ranch-la-premiere-ville-verte-americaine-fonctionne-a-l-energie-solaire

In 2017, a green bubble was born in the heart of Florida. The town of Babcock Ranch rose from the ground to welcome Americans in search of a life closer to nature. Babcock Ranch is powered by solar energy, a first in the United States.

In the land of oil and air conditioning, there is an “oasis” where a few hundred American families meet today. Babcock Ranch is located in the heart of Florida. Emerging from the earth in 2017, this city was imagined by Syd Kitson, a former American football player who became a real estate developer.

Named America’s first green city, Babcock Ranch runs on solar power alone. A farm with 700,000 solar panels has been built north of the city. “We produce what we need and what we don’t use into the grid to power homes around,” says Syd Kitson.

At first glance, Babcock Ranch looks like a chic little suburban American town. With a few details. Wide bicycle paths, so rare in the United States, were marked along the roads. The few vehicles you see are electric golf carts.

30,000 acres of preserved nature

In the main square, solar trees have been planted. These masts, on top of which solar panels have been installed, allow you to capture wifi and recharge your mobile phone.

“The achievement of this dream was the fruit of long negotiations with our partner Florida Power & Light and with the State of Florida,” says Syd Kitson. “In 2006, we sold 30,000 of the 37,000 hectares we owned to the state making sure that this area was preserved. It had never been done. The rest we used to build the city and develop it. ”

Due to the economic crisis, the project was delayed and the first inhabitants did not put their bags down until January 2018. Robert and Robin Kinley are retired. They lived in Orlando before arriving at Babcock Ranch. “It was when we saw the sunset that we made up our minds,” Robin smiles. “The next day we went to sign for the field. We were the first to joke, I asked to be named honorary mayor,” jokes Robert.

The couple now live in a 2232 house bought for more than 400,000 euros, double the prices in the region. They have a view of the lake that bears their name, and where it is not uncommon to see a few alligators. The local fauna does not seem to be really bothered by the locals.

Their large house was built respecting the latest environmental standards. The roof is made of metal to save energy and more easily withstand the hurricanes that rob Robin so much. “By coming here we wanted to escape the pollution and noise of the city,” says the former French teacher.

A closed circuit water network

The couple have also invested in an electric car and plan to install solar panels in the coming months. “Our electricity bills have gone down considerably and if we install solar panels we will pay even less!”

At Babcock Ranch, the water system operates in a closed circuit. Wastewater is recycled. They are used in particular to water the community gardens, some fruits and vegetables of which are found in the restaurants of the main square. To decorate their garden, the inhabitants must plant trees or local flowers.

The housing estates are built around several lakes. No less than 80 kilometers of trails have been developed to allow runners and walkers to exercise. “I run every morning before going to work, it’s great you can enjoy nature, admire the landscapes,” says Shanon, who teaches at the city school. The establishment now accommodates 500 students from kindergarten to college. “Sustainable development, environmental protection, food are at the heart of our program and we rely on the city to explain it to the students.”

Objective: 50,000 inhabitants within 20 years

To avoid neighborhood conflicts, politics often stays out of the discussion, but you won’t find climate skeptics in the city. “I think here we have part of the solution to limiting global warming,” says Robert Kinley.

Far from being a utopia, Babcock Ranch is now home to 2,000 residents, half of whom are young couples with children. The houses sell for between 170,000 and 700,000 euros. The goal of promoter Syd Kitson is to reach 50,000 inhabitants.

Here’s a link to the radio report that broadcast on Radio France – (our story is about :21 minutes into the national program called “Inter”)

https://www.franceinter.fr/emissions/un-jour-dans-le-monde/un-jour-dans-le-monde-20-octobre-2020

 

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www.franceinter.fr

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